« Les 27 et 28 septembre 2008, Jean-Pierre Couprie a peint un de ses derniers tableaux qu’il a nommé Les remparts de la Reconquista. Il s’agit d’un format moyen de 92 cm sur 72, peint à l’huile et au couteau. La veille au soir, selon un rituel immuable et précis, il avait préparé sa palette et ses pâtes. Il avait invité son beau-frère Pierre Verny, Gisèle Fiche et moi-même à nous joindre à lui. Jean-Pierre, dans une sorte de défi douloureux et obstiné, voulait vérifier s’il avait encore la force de travailler.
Pendant les deux jours passés ensemble dans son atelier, nous avons assisté, émus, et attentifs à la naissance d’une œuvre. Fernande, son épouse venait de temps en temps nous rendre visite. Nous avons fait silence, discuté, goûté les musiques qui conduisaient ses gestes. Le premier soir, il était épuisé. Il se levait difficilement pour peindre dans les hauts de la toile. Chaque geste lui était douloureux. Le second soir, il s’est hissé sur ses jambes, puis il s’est reculé. Nous l’avons rejoint et nous avons contemplé l’œuvre inachevée. Il a terminé "Les remparts de la Reconquista", dans les jours qui suivirent. Il nous confia alors, que tant qu’il pourrait peindre, la vie vaudrait la peine d’être vécue ».
Jean-Paul Ziegler.
Photos : Pierre Verny ©
Eté 2002, Jean-Pierre Couprie
peint Jean-Claude Casadesus...
Deux semaines de concentration intense.
Jean-Pierre n'était pas à son coup d'essai. Il avait déjà peint Jean-Claude Casadessus et l'avait même rencontré lors du vernissage d'une de ses expositions à la galerie Schèmes à Lille.
photo Pierre Verny ©